🥾 Étape 7 sur 13 | ⬅️ Étapes précédentes — Étapes suivantes ➡️
Sensation physique : légèreté modulée (☀️)
Climat intérieur : sérénité traversée de rêverie (🎈)
Rencontres :
Cosne-Cours-sur-Loire, une serveuse me remplit ma poche d'eau, avec simplicité et bienveillance.
Sur le marché, un marchand m’offre trois bananes, gestes discrets mais pleins.
Plus loin, en terrasse, une autre serveuse, curieuse, me demande : « Vous allez où comme ça ? », suspendant le monde à sa question.
Objets récoltés :
Un tressage de fils plastiques trouvé au sol, orné d’une petite clé et d’un éclair, symbole de passage et d’éveil.
Un élastique à cheveux noir, vestige discret d’un passage humain.
Inattendu :
Scène ou événement inattendu :
Rencontre avec la « Rue Noire », nom vibrant d’une mémoire invisible.
Halte devant l’église Saint-Hilaire à La Celle-sur-Loire, la grille de fer comme un vitrail d'ombre.
Idée-force : « Le chemin absorbe et dépose ses traces dans le marcheur. »
Résonance intérieure :« Je ne prends pas la route, c’est elle qui m’empreint. »
Écho de la veille : La persistance d’une lumière poreuse, et l’invisible qui s’ouvre.
Aujourd’hui, la marche s’est étendue sur 37,5 kilomètres entre Bonny-sur-Loire et Suilly-la-Tour. Sous un ciel partiellement couvert, ponctué d’éclaircies, le pas a trouvé son propre rythme, lent, fluide, habité.
À Cosne-Cours-sur-Loire, une halte légère : un café pris au comptoir, une poche d'eau remplie par la main bienveillante d’une serveuse. Sur le marché, un marchand de fruits m’offre trois bananes, souriant sans attendre de mots. Plus loin, une serveuse curieuse me lance cette question suspendue : « Vous allez où comme ça ? » — miroir simple tendu au marcheur que je suis.
À travers les villages de Moulin-Lévesque, Mocques, Saint-Martin-sur-Nohain, le paysage déroule ses plis discrets. À La Celle-sur-Loire, la grille de l’église Saint-Hilaire m’arrête : dentelle de fer noir, vitrail filtrant la lumière d’avril.
Sur le chemin, la cueillette d’artefacts se poursuit : un tressage de fils plastiques colorés, orné d'une petite clé et d'un éclair. Plus tard, un élastique à cheveux noir, discret fragment humain perdu sur la route.
La clé : ouverture vers l’inconnu.
L’éclair : fulgurance d’un instant, révélation en mouvement.
L’élastique : mémoire d’un lien étiré entre deux mondes.
À chaque pas, le territoire s’imprime en moi autant que je m’y inscris. La marche n'est pas une traversée vide ; elle est contamination douce, imprégnation mutuelle.
Je deviens passage autant que je recueille les passages.
Le monde ne se laisse pas simplement regarder : il s’écrit en moi.
RD
« Traverser, c’est laisser le monde s’écrire en soi. »
27 avril 2025 — 9h06
Coordonnées : 47°31'05"N 2°53'01"E
Sur la route entre Bonny-sur-Loire et Suilly-la-Tour.
Une arche posée au bord du chemin, comme un seuil invisible dans la lumière du matin. Entre la route et les prés, un passage discret dessiné par l’ombre et le souffle.
27 avril 2025 — 17h02
Coordonnées : 47°20'37"N 3°02'51"E. À l’approche de Suilly-la-Tour. Un champ de trèfle incarnat déploie son tapis rouge sous le ciel limpide. Chaque pas s’enracine un peu plus dans la vibration du vivant.
→ Voir la fiche complète sur Notion