ATTENTION C'EST DES ARABES !

Le lundi 29 juillet 2019, alors que j’entamais la 89e étape de ma performance marchée « Hor-I-zons », reliant mon atelier parisien au Sahel tunisien, j’ai décidé de faire une pause dans un petit bar de quartier à Palmi, le Bar Moe's, après avoir parcouru 34 km depuis San Calogero. Dès mon entrée, mon allure de marcheur fatigué mais déterminé a immédiatement attiré l’attention d’un groupe d’amis rassemblés autour du comptoir. C’est ainsi que j’ai entamé une conversation spontanée, partageant avec eux le récit de ma marche, l’origine de mon voyage et les destinations qui guidaient mes pas.

### Description factuelle pour l'image  Le lundi 29 juillet 2019, lors de la 89e étape de la performance marchée "Hor-I-zons", une pause est réalisée dans le Bar Moe's, un petit bar de quartier à Palmi, en Italie, après une marche de 34 km depuis San Calogero. L’image capture un moment d’échange avec un groupe d’amis locaux – Pasquale, Vincenzo, Saffioti, Riotto et Rosario – autour du comptoir. Ridha, marcheur fatigué mais déterminé, partage son récit et répond à la curiosité suscitée par son aventure reliant Paris au Sahel tunisien. Le décor du bar, avec ses bouteilles alignées sur les étagères et sa machine à café, reflète une ambiance conviviale, marquée par des discussions spontanées et des échanges d’histoires.  ### Texte alternatif pour l'image  Un groupe de cinq personnes pose dans un bar, devant un comptoir garni d’objets divers, dans une ambiance chaleureuse et détendue. Les personnages incluent le marcheur Ridha et quatre hommes locaux, tous souriants ou pensifs. L'image est surmontée d'informations géographiques et techniques, indiquant la position GPS, l’altitude (294 m) et une distance de 541 km de Sousse, la destination finale.

Au fil de nos échanges, j’ai pu constater toute la curiosité et la sympathie qui se dégageaient de cette assemblée singulière – Pasquale, Vincenzo, Saffioti, Riotto et Rosario. Ils semblaient fascinés par mon aventure et, tout en posant des questions, me confiaient quelques réflexions personnelles. À un moment donné, Vincenzo m’a lancé d’un ton à la fois prévenant et complice : « Ridha, fais attention quand tu arriveras en Tunisie ». Puis, sans plus attendre, il a ajouté : « Bah les Tunisiens c’est des Arabes, fais attention quoi... ». C'est à ce moment-là que j'ai compris qu'il ignorait que j'étais d'origine tunisienne. Ce commentaire, inattendu et empreint d’un certain cliché, a attiré les regards interloqués de l’ensemble du groupe et m’a rappelé combien chaque rencontre peut révéler des points de vue imprévus sur le monde.

Malgré cette remarque, l’échange s’est poursuivi dans une atmosphère conviviale. Avant de partir, ils m’ont tous offert un verre de Prosecco, un geste témoignant de leur hospitalité. Nous avons échangé nos contacts, prolongeant ainsi la discussion au-delà de cette rencontre. Je repars en gardant en mémoire cette interaction marquée par la diversité des perspectives et des expériences croisées sur le chemin. 

RD

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